Le marché est le deuxième au monde en terme d’usagers et bien que cet essor soit global, il est surtout porté par des pays tels que le Nigéria, l’Algérie, l’Éthiopie, le Kenya, l’Égypte, la RDC et la Tanzanie. D’après les chiffres présentés par le réseau mondial des opérateurs de téléphonie mobile à Dar-es-Salam en Tanzanie en Juillet 2016, un africain sur deux possède désormais un abonnement mobile. Aujourd’hui, 46% des 1,17 milliard d’Africains ont souscrits à des offres de télephonie contre 31% pour 1,04 milliard en 2010.
En 2015, 557 millions d’abonnés uniques ont été rescencés. C’est donc une hausse de 70.34% par rapport aux 327 millions de 2010 et ce chiffre va encore croître pour atteindre 725 millions d’utilisateurs à l’horizon 2020.
Ces chiffres sont néanmoins à relativiser car de nombreux Africains possèdent plusieurs téléphones à la fois et peuvent avoir un grand nombre de cartes SIM (965 millions sont en circulation).
Le haut débit se libéralise à une vitesse exponentielle. Fin 2015, la 3G et la 4G représentaient 28% des connexions et mi 2016, le continent bénéficiait déjà d’une couverture importante : 72 réseaux de 4G dans une trentaine de pays.
En Côte d’Ivoire le taux de bancarisation a chuté à moins de 8 %…
Le marché de la téléphonie mobile est un exemple parfait d’innovation inversée. Le nombre de paiements via téléphones mobiles dépasse les 240 millions en Afrique qui se classe bien loin devant l’Asie du sud qui compte 100 millions clients, le Moyen Orient qui en a 28 millions, l’Amérique Latine et les Caraïbes et leurs 23 millions clients ou encore l’Europe et l’Asie centrale avec 2 millions d’utilisateurs. En Egypte par exemple, 10 % de la population possède un compte bancaire alors que le taux de pénétration du mobile est supérieur à 80% et en Côte d’Ivoire le taux de bancarisation a chuté à moins de 8 %.
Le portable est devenu un réel outil de paiement utilisé par de nombreux africains pour payer les factures d’eau et d’électricité, transférer de l’argent à des tiers ou encore faire du shopping.
L’Afrique de l’Est a ouvert la voie avec des références dans la solution de paiement tels que M-Pesa, Safaricom, au Kenya qui dispose d’une longueur d’avance significative sur ses concurrents. C’est une guerre acharnée que se livrent les opérateurs de téléphonie mobile qui se lancent à la conquête de ce marché dans toute l’Afrique. Et on voit de plus en plus emerger des solutions de Orange (avec son Orange Money) mais également de MTN, Mobinil ou encore Vodafone.
Encore un marché qui Nous prouve que l’Afrique est vraiment une terre d’opportunités…
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