Le wax nous le connaissons tous. Il est porté dans toute l’Afrique. Du Mali à l’Afrique du Sud en passant par le Sénégal, le Cameroun ou encore la Côte d’Ivoire. Il est aujourd’hui un des symboles forts du continent africain. Mais son influence ne s’arrête pas là. Il a également su conquérir la mode occidentale et on le retrouve désormais dans de grands défilés à Paris, New York et Milan. Il est même porté fièrement par des célébrités telles que Beyoncé, Fergie, les Black Eyed Peas… Oui les motifs ethniques ont le vent en poulpe.
Une origine indonésienne
Pourtant, s’il est fortement associé à l’Afrique, son origine est toute autre. Il est en réalité inspiré d’un textile indonésien : le batik. Le wax -qui signifie « cire » en anglais en raison de son procédé de fabrication- est en réalité majoritairement produit aux Pays-Bas.
Un marché dominé par les Hollandais
C’est au XIXe siècle, que ce tissu d’origine javanaise est importé par les néerlandais en Afrique. Le problème ne se limite pas qu’à son origine, sa production est elle aussi problématique. L’amalgame fait avec le continent pourrait encore être supportable s’il était au moins fabriqué en Afrique ». Avec 300 millions de chiffre d’Affaire, Vlisco domine le marché du textile du continent. L’entreprise produit 70 millions de yards de tissus (environ 64 millions de mètres) chaque année aux Pays-Bas et en 2014, 90 % de sa production était destiné en Afrique.
Les tissus africains étouffés
Cette sur exposition du wax se fait malheureusement au détriment des tissus traditionnels du continent qui sont malheureusement moins bien connus. Le kenté, le bogolan du Mali, l’ewe ou l’ashanti ghanéen, le ndop bamiliké au Cameroun, le faso dan fani du Burkina ou encore le kita ivoirien. Voici des exemples de tissus africains et made in africa qui mériteraient d’être mis en lumière et portés fièrement!