Avec un taux de croissance de 6% en moyenne, c’est sans surprises que l’Afrique séduit de plus en plus d’investisseurs. Pour la troisième année consécutive, de nombreux pays du continent se démarquent positivement, rassurant sur la pérennité de l’économie africaine.
Nous vous l’avions déjà dit, bien qu’inégalement répartie, les rois de la croissance sont en Afrique. Sur 6 (six) des 10 (dix) économies ayant des taux de croissance du PIB les plus élevés se trouvent en Afrique.

La reprise économique a bien évidemment été possible grâce à une augmentation du prix des matières premières mais pas seulement. En effet, mis à part le Ghana qui est un modeste exportateur, aucuns des pays africains du top 10 n’est producteur de pétrole. Ils doivent leur croissance au développement de l’agriculture et des infrastructures.
L’Afrique rassure les investisseurs
Les secteurs portant la croissance du continent rassurent les investisseurs car ils sont un gage de durabilité. Un autre facteur qui séduit est le nombre de réformes réglementaires facilitant les affaires.
Pour la troisième année consécutive le nombre de réformes est en hausse d’après le rapport Doing Business 2019 de la Banque Mondiale publié en Octobre dernier. L’an dernier, 107 réformes (contre 83 en 2017) ont permis d’améliorer drastiquement l’environnement des affaires des PME.
Autre record, le nombre de pays engageant des réformes : 40 des 48 économies de la région ont mené au moins une réforme, contre 37 deux ans auparavant. Le Togo, le Kenya, la Côte d’Ivoire et le Rwanda se classent parmi les pays les plus réformateurs au monde. Maurice a même rejoint le peloton de tête en se hissant à la 20e place mondiale.
Malgré tout, les opportunités restent inégales sur le continent. C’est d’ailleurs ce qui ressort du treizième classement Forbes « Best Countries for Business ». La liste dominée par la Grande-Bretagne, la Suède et Hong Kong classe les pays les propices aux affaires et aux investisseurs. Le classement se base sur une quizaine de critères incluant les indices d’autres rapports. On y retrouve notamment l’indice de la compétitivité du Forum économique mondial qui évalue les infrastructures et l’état de l’innovation ou encore celui la de liberté économique du think tank conservateur Heritage Foundation. Les critères de la création d’entreprise, paiement des taxes et impôts, transfert de propriété, formalités administratives, commerce transfrontalier, protection des investisseurs ou encore l’accès au crédit sont pris en compte à travers le rapport Doing Business de la Banque mondiale.

L’Île Maurice en tête de liste
L’Île Maurice arrive premier en Afrique pour les classements Forbes et Doing Business de la Banque Mondiale. Plus encore, la liste Forbes la classe 39ème mondial sur les 161 pays étudiés. Sa démocratie stable, son système jurique fort, sa situation stratégique entre Afrique et Asie, sa fiscalité avantageuse et ses infrastructures qualitatives combinés à un faible taux de corruption justifient sa pôle position.
L’an dernier le pays a mené 5 réformes majeures. Il a notamment éliminé un obstacle majeur à la création d’entreprise qui pénalisait les femmes. Pour ce faire, Maurice a uniformisé la procédure d’enregistrement des entreprises pour les hommes et les femmes et a d’avantage simplifié celles des demandeurs étrangers.
Quelques pistes d’investissements…
Le pays est porté par le tourisme, le digitale, les services financier et l’immobilier qui représentent 10% du PIB. L’économie sociale est toujours valorisée surtout dans les secteurs jugés d’avenir par le gourvenement. Protection de l’environnement, de l’océan, gestion de l’eau et des énergies renouvelables s’annoncent prometteurs. L’île a mis en place des politiques d’investissements favorables à divers pays africains et de nombreux traités et commissions sont attendues prochainement notamment avec la Zambie, Madagascar, la Côte d’Ivoire, l’Ethiopie, le Ghana et le Kenya.