Un groupe de jeunes permet aux populations ghanéennes d’enregistrer leurs parcelles de terres sans des risques de litiges grâce à cette nouvelle application.

Le gouvernement ghanéen mène ces dernières années une lutte acharnée contre les problèmes fonciers. Des propriétaires terriens véreux occasionnent souvent des conflits en vendant ces biens à plusieurs personnes avec l’aide de quelques agents de l’etat corrompus. D’autres propriétaires se voient dépossédés de leurs portions de terres parce qu’ils n’ont pas de documents officiels attestant cette appartenance. C’est fort de ce constat que Bitland est né.
L’innovation qu’apporte l’application est le procédé d’enregistrement des parcelles : la Blockchain. Elle est une méthode de transfert de données via le web qui permet de réduire les intermédiaires entre 2 terminaux en assurant une traçabilité des informations émises. Cette décentralisation des procédures est ultrasécurisée pour les utilisateurs qui peuvent avoir de manière immuable les données liées à cette opération.
A travers l’application, un utilisateur peut enregistrer son terrain, son achat ou sa vente d’un terrain. Cette opération crée des données qui s’enregistrent dans le registre horodaté de Bitland. Il est aussi possible de savoir à quel endroit l’enregistrement a eu lieu. Ces enregistrements fournissent donc un archivage du patrimoine foncier ghanéen. Un individu qui a cette application peut consulter les références d’une parcelle avant d’effectuer un achat pour savoir s’il est déjà acquis et par qui. Si les informations ne concordent pas il saura qu’il s’agit d’un faux titre foncier.
Le répertoire de Bitland est aussi un atout pour les populations car les développeurs travaillent en partenariat avec les services gouvernementaux qui peuvent faciliter l’immatriculation d’un terrain déjà répertorié. On estime qu’au Ghana, environ 70% des terres ne sont pas enregistrées auprès des autorités. Ceci est un frein aux investissements immobiliers car les potentiels acheteurs ont peur de se faire flouer.

Avec la facilitation de l’enregistrement de Bitland, le secteur immobilier en sera ainsi boosté. L’autre secteur qui profite bien de cette innovation est celui financier. Pour obtenir un crédit bancaire, plusieurs personnes mettent en jeu leur titre foncier. Si la parcelle indiquée n’est pas répertoriée, le prêt devient impossible. Obtenir une hypothèque pour construire ou acheter des maisons sera aussi possible pour ceux qui cherchent à investir avec Bitland.
La clarification des droits de propriétés foncières permet de réduire la corruption, mais libère également des milliards en capital immobilier, car les terrains qui n’ont pas de titre foncier ne peuvent pas être utilisés comme capital. L’équipe de Bitland utilise la technologie blockchain pour accélérer le développement du secteur immobilier en libérant du capital, sans la corruption et les abus de pouvoir qui ont tourmenté de tels projets dans le passé. Une avancée remarquable qui va contribuer à accroitre le changement positif de ce pays africain.